SOCIÉTÉ

CSLC : L’argentier de l’institution à la recherche d’un siège

27 décembre 2023 par EBDIMIX

Le Conseil supérieur de liberté de communication (CSLC) cherche à reloger son « secrétariat comptabilité », qui loue depuis des années un appartements des Sita, sis avenue Bopaka à la base.

« La maison va être réhabilitée et occupée par des membres de la famille qui rentrent de l’extérieur au début du mois de janvier 2024 », laisse entendre une source proche du dossier là où d’aucuns soupçonnent « une expulsion pour insolvabilité », parce que « le CSLC cumule quinze mois d’arriérés de loyer ».


Des faits


L’actuel secrétariat comptabilité intègre cet appartement en 2019. A cette époque, elle hérite de l’actif et du passif. La dette du loyer est de huit mois d’arriérés. Mais, sans argent pendant des mois, le nouveau bureau cumule des arriérés d’émoluments et des charges dont celles liées au paiement des loyers des antennes de Pointe-Noire par exemple et du siège du secrétariat comptabilité. Là n’est pas le problème explique un membre du bureau. « Nous avons été préavisés par le propriétaire que ses proches rentrent au pays et doivent occuper leur maison, en janvier. Il faut la réhabiliter avant leur arrivée. Le CSLC n’étant pas propriétaire de la maison, il se tient aux prescriptions légales et au respects des clauses du bail qui a été consenti depuis des années. Le secrétariat comptabilité a libéré tranquillement la maison le 26 décembre après-midi et, les démarches sont sur le point d’aboutir pour intégrer le nouveau loyer. Il nous faut choisir la meilleure offre, parmi celles qui nous sont faites », un cadre maison.


Des soupçons d’insolvabilité


Cependant, d’aucuns ronronnent une expulsion pour insolvabilité. « Le mauvais locataire a été chassé presque sous la pluie du 26 décembre 2023. Et, depuis, nul ne sait où travaillent la secrétaire comptable du CSLC et ses collaborateurs. Personne n’imagine non plus, où sont parqués les meubles et les piles des dossiers du secrétariat comptabilité de cette prestigieuse institution », déclare un autre cadre maison.

Aussi, s’offusque un autre, « rien n’explique pourquoi et comment est-on arrivé à faire du secrétariat comptabilité du CSLC un SDF, sinon une administration de la rue. Surtout, quand des sources dignes de foi font état de nombreuses entrées financières qui seraient réalisées par la kyrielle de partenaires au profit de cette institution. Outre PSTV, Startime ou Télé na biso de Mtn et autres, Canal+ à lui seul verserait une trentaine de millions de FCFA par année au CSLC et les traces de ces paiements seraient introuvables au trésor public ».


Des lions qui se griffent


Il est vrai qu’un climat de méfiance et de fin de règne prévaut au CSLC depuis la fin constitutionnelle et légale du mandat. Dans cet univers de jungle, « les lions s’amusent en se griffant », dit-on observateur. « Les animateurs du CSLC semblent plus concentrés sur leur situation personnelle que sur la vie de l’institution. Il y en a qui savent qu’ils sont déjà partis, et règlent les comptes aux autres croyant laisser le désert et le chaos derrière. Il y en a qui s’acharnent sur la seule dame du conseil. Il y en a aussi qui rêvent de couler le président actuel espérant le remplacer, qui se permettent de tout instrumentaliser », affirme sous couvert de l’anonymat, un membre du bureau.


Comme d’habitude


« Même si le CSLC aurait des charges qui ne seraient pas supportées à échéance par le trésor public et que ce dernier les supporterait avec ces menus recettes, les loyers devraient figurer parmi les dépenses prioritaires, ne serait-ce que pour protéger l’image de marque d’une institution dont l’image est écornée presque sans discontinuer par certains de ses animateurs », insiste un conseiller. Quoiqu’il en soit deux décennies après son effectivité, le CSLC continue de faire honte à travers des attitudes et des postures qui noircissent son image de marque et sapent l’autorité de l’Etat. Certains de ses grands animateurs sans personnalité, s’illustrent plutôt comme des renards du désert.

Quoiqu’il en soit, en attendant la mise en place des nouvelles instances et la nomination du président, le spectacle continuera. Ce qui est vrai, on espère que les décideurs auront fait le bon choix pour ne pas mettre cette noble institution entre les mains de mercenaire et de médiocres connus pourtant de tous.