
En réaction à « la déclaration des élus » de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), du 8 janvier au siège du parti à Mpissa, Joseph Badiabio accusé d’être un leader imposé, lors d’un pseudo congrès…signe le clash, déballe les péchés capitaux des dissidents et annonce que le congrès relève du passé.
Joseph Badiabio se dit tourné vers l’avenir pour accomplir son sacerdoce, honorer la mémoire de PAKO et réaliser ses douze engagements entant que président, dont quatre priorités.
Joseph Badiobio ne revient pas sur la réaction qu’il a signée le même jour au nom du bureau politique et dans laquelle il siffle la fin de la récréation au sein de l’UDH-Yuki. Il déplore les insinuations dont il est victime de la part des dissidents. « Des cadres d’un grand parti qui insinuent que je suis un leader imposé, sans dire par qui...J’ai entendu certains prétendre que Ngouanou m’aurait imposé. C’est faux », dit-il.
Le congrès relève désormais du passé. Dans tous les cas, insiste-t-il, ls candidats écartés ne remplissaient pas les critères. « On ne peut pas se lever un matin et prétendre diriger un parti sans remplir les critères…Dans les grands partis du genre PCT ou l’UPADS, un non-membre ne peut pas s’arroger le droit de prétendre les diriger », explique-t-il. Allusion faite à Ntoumi Kolélas, frère de sang du président fondateur de l’UDH-Yuki. « On ne l’a jamais vu dans nos rangs. Il a bénéficié d’une exception pour juste être élu député, pour la mémoire de notre chef, pour soutenir la famille du chef. On a d’ailleurs forcé les choses », prétend-il.
Sur son élection à la tête du parti, Joseph Badiabio raconte, « j’étais seul parce que je devenais le candidat redoutable pour mes challengers qui étaient fragilisés et battus d’avance...J’ai été élu et tous les candidats étaient en lice…Ils savaient d’avance qu’ils ne pouvaient pas tenir devant moi et ont battu en retraite. Voilà pourquoi ils multiplient les déclarations pour dire que je suis un homme seul. Non, j’ai, la légitimité des congressistes ».
Joseph Badibio égraine les péchés capitaux des députés qui l’ont isolé et, fustige l’omerta qu’ils observent sur leur côté sombre. « Ils vous cachent une raison profonde. Ils cumulent des arriérés dans le cadre des cotisations du parti. Ils doivent 18 millions, 15 millions, et 13 millions. Il faut multiplier les manœuvres pour être à l’abri des recouvrements que je vais entreprendre bientôt. Parmi eux, il y a le président du groupe parlementaire qui ambitionne de s’éterniser au poste en instrumentalisant les nouveaux députés qui lui font le lit sans le savoir ».
Aux dissidents qui réclament un congrès inclusif, il répond, « réclamer un congrès inclusif n’a pas de raison d’être. Même dans un moziki, il y a des règles. Ceux qui le disent aujourd’hui et que Ntoumi a rallié, sont les mêmes qui se sont levés pour dure tout sauf Ntoumi ». Joseph Badibio clame sa légitimité, se fixe un cap et refuse l’éparpillement. « Je ne veux plus être dans la divagation et prêter le flanc à ceux qui veulent me divertir pour réaliser mes 12 engagements dont quatre sont prioritaires. Les gens sont dans la politique de la rue. Je ferai les formation… »
Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il vit la crise. « Je suis l’un des plus proches du président Kolélas qui nous pratiqués et identifiés de son vivant. Il y en a qu’il avait déjà disqualifiés de son entourage. Son directeur de cabinet par exemple était disqualifié », dit-il. Cette situation n’est pas exceptionnelle à son parti. « Quand on perd un dirigeant de la trempe de PAKO on ne peut que vaciller, mais chez nous ça perdure ».
A ceux qui l’accusent d’affairiste et de mercenaire politique, Joseph Badiabio répond ; « je ne suis pas arrivé pour me faire les poches, mais pour servir le parti qui m’a même appauvri. Je ne peux pas me départir de mon sacerdoce et de ma mission d’honorer la mémoire de mon chef ».
Il affirme qu’il avait d’ailleurs été choisi par Guy Brice Parfait Kolélas. « Il m’avait présenté solennellement que c’est moi le Malela ma kongo, c’est-à-dire le successeur potentiel, l’accompagnateur infatigable et fidèle. J’ai retrouvé l’audio. Ce n’est pas le ventre qui m’amène. Je voulais assumer cette mission ». Il dénonce des députés, cadres responsables du parti qui arborent « leur écharpe de parlementaire, donc des emblèmes de la République réservés pour des moments solennels dans une réunion du parti » et, espère que l’Assemblée nationale à condamner cela et interpeller ces députés.