SOCIÉTÉ

Accords Congo-Rwanda : ACM entre pédagogie et proximité y compris devant le PCT

6 juin 2024 par EBDIMIX

L’hyper agitation, l’instrumentalisation et la surpolitisation des « accords de coopération économique », conclus en 2022 entre le Congo et le Rwanda dans leur volet foncier conduit le chef du gouvernement à descendre lui-même sur le terrain. Deux jours d’affilé, d’une localité à l’autre, Anatole Collinet Makosso écoute les populations. Il répond à leurs interrogations, explique le contenu exact et tous les contours du dossier dit des terres entre le Congo et le Rwanda, avant le grand oral devant le mastodonte PCT de la majorité présidentielle, le 6 juin à Brazzaville en insistant sur le fait qu’il n’y ni vente, ni cession d’un seul centimètre des 342 000 kilomètres carrés de la superficie du Congo à personne.

Obligé de prendre ses responsabilités face à un dossier ordinaire instrumentalisé par une élite qui jouerait plus les influenceurs que la responsabilité, Anatole Collinet Makosso s’est tapé deux jours pour expliquer l’importance desdits accords aux sages et populations du Pool, de la Bouenza et du Niari.

Mila Mila et Louvakou dans le département du Niari, Louila, Aubeville (village Mboma), Loudima (village Soulou) et Massangui (district de Yamba), dans le Pool et Bouenza, le chef du gouvernement rappelle l’attachement de la République et du gouvernement à la protection du patrimoine national.

Les assurances sont données partout : les accords de coopération économique Congo-Rwanda intègrent les domaines foncier et agricole, infrastructurel et PME, artisanal, culturel et artistique, commercial et industriel, minier et géologique, de l’éducation civique et de la formation qualifiante.

Sur le foncier, les interlocuteurs d’ACM ont compris qu’il « ne s’agit pas de concession, ni de vente…mais plutôt d’une autorisation provisoire de deux ans et de 20 ans, pour l'autorisation expresse ». Ils ont aussi été bien édifiés de ce que pour le Niari par exemple, ces accords lient le Congo avec la société Macefield Ventures.

Visiblement déçu du « double jeu d’une certaine l'élite congolaise qui manipule l'opinion », sur ce dossier en prétendant une vente…une cession des terres congolaises au Rwanda, le premier ministre insiste qu’il n’y a aucune vague de ressortissants rwandais ayant foulé le sol du Niari, de la Bouenza ou du Pool ; qu’aucune délégation rwandaise ne s'est rendue dans ces localités pour y déloger de paisibles citoyens ; qu’aucune terre n'a été vendue ni donnée ; qu’à ce jour, seuls trois ressortissants rwandais exercent sur le site de l'ancien Ranch de Massangui et il s’agit des agronomes arrivés au Congo en 2017, bien avant la signature des accords de coopération économique Congo-Rwanda.

Il est donc à retenir que les populations ne doivent pas céder ni à la polémique ni à la manipulation d’une certaine élite politique congolaise qui profitant de la fragilité des populations et de leur sous information sur certains dossiers nationaux, instrumentalisent, manipulent et paniquent les paisibles citoyens pour se faire voir. « Le gouvernement veille aux 342.000 kilomètres carrés de notre territoire », rassure-t-il.

Après l’hinterland, ACM sera en compagnie de quelques membres de son équipe, face à la direction du Parti congolais du travail qui voudrait, en savoir davantage sur des questions d’actualité dont celle liée aux dits accords.